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20
Fév
2020

Papeteries : Un nouveau départ avec l'Etat et la Région

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Terrasson - Société

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Tous les feux sont au vert pour l'avenir des papeteries de Condat. L’action concertée des services de l’État et de la Région Nouvelle-Aquitaine a été déterminante dans le succès d'une opération d'investissements visant la diversification et la relance de l'usine du Lardin-Saint-Lazare. Le site va pouvoir se repositionner sur un marché d’avenir, dans le respect strict du droit communautaire, avec une nouvelle ligne de production de papier à destination des étiquettes et de la glassine (c'est du papier cristal) qui fonctionnera dès 2021. Avec un investissement au total de plus de 90 millions d'euros, dont un soutien de 33 M€ des collectivités, le groupe Lecta a évité le pire.

Le projet est financé à hauteur de 14 millions d’euros par l’Etat via le Fonds chaleur opéré par l’ADEME. Le Fonds chaleur participe au développement de la production de chaleur issue d’énergie renouvelable en France. Il est destiné à l’habitat collectif, aux collectivités et aux entreprises. La future installation d’une chaudière à combustibles solides de récupération (CSR) devrait permettre d’améliorer la compétitivité du site en réduisant significativement ses coûts énergétiques et de gagner en compétitivité. Un prêt de 19 millions d’euros, à taux zéro sur sept ans, a aussi été voté à l'unanimité par le Conseil régional de Nouvelle Aquitaine, l'aide la plus importante jamais engagée par cette collectivité.

De nouveaux investisseurs privés sont arrivés chez les actionnaires et les négociations ont entraîné l'apurement de la moitié des créances, soit 400 millions d'euros de dettes effacées. Cette vaste opération permet ainsi à l’ensemble du groupe de se désendetter sensiblement et d’investir dans l’outil productif. Le groupe Lecta vient de passer commande à la société française Allimand pour la transformation de la ligne 8 de production.

Les élus ont souligné l'importance d'apporter leur soutien à cette usine située dans un secteur rural, qui est l'une des plus grosses industries de papier en France. Il s’agit de la première unité de production de papier graphique en termes de chiffres d’affaires en France et de l’un des premiers employeurs privés du département.

Les syndicalistes assurent que l' « on est passé tout près du dépôt de bilan en août dernier », et reconnaissent que leur PDG « Andréa Minguzzi a réussi à mobiliiser tout le monde pour le sauvetage de leur usine ». La représentante de l'Etat a d'ailleurs rappellé qu' « entre 2000 et 2016, un million d'emplois industriels ont été supprimés en France. » La députée LREM du Périgord noir, Jacqueline Dubois, en a profité pour rappeler que « le président de la République, Emmanuel Macron, lors de sa venue en Dordogne, avait assuré que l’Etat ne laisserait pas tomber Condat. Grâce à la coopération de tous, promesse tenue » dit-elle.

Dès son arrivée, jeudi matin aux papeteries, la secrétaire d'Etat auprès du ministère de l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, a tenu à saluer des salariés en formation. Delphine Perrin, responsable de service aux papeteries, a guidé la Ministre le long de la visite de la chaîne 8 et a répondu à ses questions.

"C'est un retournement..."

Agnès Pannier-Runacher a déclaré : « Je veux souligner le remarquable travail des équipes de Bercy qui ont réussi à trouver un accord équilibré, après des mois de négociation avec les actionnaires et les créanciers de Lecta, où chacun a fait sa part du chemin. Avec l’ADEME notre opérateur, nous permettons au site du Lardin-Saint-Lazare de réduire drastiquement ses émissions de CO2 tout en regagnant de la compétitivité. Les investissements qui viennent d’être lancés marquent donc un nouveau chapitre de l’histoire de Condat et je veux ici remercier la Région qui, par son financement inédit, a à nouveau témoigné de son indéfectible engagement au service de l’industrie. »

La secrétaire d'Etat précise que « l'objectif est de donner aux salariés un avenir pour pouvoir durablement être compétitif en Europe, de créer de la richesse sur le territoire, que la richesse appelle la richesse, et que le site industriel permette l'installation d'artisans, de commerçants, et donc de réparer ce tissu territorial. 92 millions d'euros sont investis sur ce site dans une activité d'avenir sur lesquels les salariés vont être formés, c'est le résultat d'un travail totalement collectif : la région avec la formation et avec l'avance remboursable (un vote passé à l'unanimité précise le président de région), des négociations très sérrées qui vont permettre de sauver Condat, de leur donner un avenir, tracer une perspective du futur ». Mme Pannier-Runacher tient à « remercier les salariés en raison de l'attachement qu'ils ont à ce site, parce qu'ils ont démarré des formations alors que le dossier n'était pas bouclé. Il  faut avoir des valeurs très fortes pour s'engager avec un patron de groupe qui a pris ses responsabilités, et qui a porté les messages ».

De son côté, le président de Région, Alain Rousset, a confié « son triple sentiment basé sur le soulagement, l'émotion et la fierté. Il souhaite décerner la médaille de la grande région d'Aquitaine au PDG de Lecta ainsi qu'aux salariés pour leur humilité et leur espérance. J'ai beaucoup de respect sur ce qui s'est passé dans cette usine » dit-il. « C'est un retournement ! Car il faut de la stabilité, penser une direction quatre-cinq ans à l'avance, à l'innovation, à la recherche (on sait que le président de Région est très friand de ces thèmes) ». Il cite une anecdote :  « le papier-couché a été largement battu par internet et le numérique, mais ce sont des étiquettes pour Google et Amazon qui vont sauver l'entreprise, cela montre que l'on doit se projeter ! » Alain Rousset souligne aussi que « la filière bois est une base extraordianire de notre avenir » et « défendre l'usine à la campagne est un avantage car c'est là que l'on stabilise le plus les collaborateurs... »

Par contre, un sujet a été peu évoqué jeudi, celui de l'effectif de l'entreprise (457 aujourd'hui) qui pourrait descendre en dessous des 400 salariés. Les départs à la retraite pourraient ne pas être remplacés.

- En vidéo Facebook Live : Discours du PDG du groupe Lecta, de la secrétaire d'Etat, du président de Région en direct Live, page facebook Ewanews ;; Visite de la chaîne 8 avec la secrétaire d'Etat et les élus ;; Arrivée de la secrétaire d'Etat et rencontre avec des salariés en formation ;; replay audio de Cristal Fm Patricia Canto du syndicat Force ouvrière de l'usine donne son ressenti ;; replay audio de Cristal Fm Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministère de l'Economie, explique l'aide de l'Etat aux investissements

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